La communication interne au cœur du management responsable
1. Les origines du management responsable
Le terme « management » qui vient de « to manage » (diriger) ou l’art de conduire et gérer une entreprise a pris ses racines à la fin du 19e siècle en Angleterre. C’est Frédéric Winslow Taylor, à l’origine du taylorisme, qui a été le premier à développer une science de l’organisation avec la célèbre décomposition des tâches au travail. Il s’agissait alors d’atteindre les objectifs optimaux de l’entreprise en faisant progresser les hommes, tout en les responsabilisant vis à vis de la direction avec laquelle ils travaillaient en étroite collaboration. C’est aussi à cette époque que s’est créée une rupture entre les concepteurs (les ingénieurs) et les exécutants (les ouvriers). Ces derniers se trouvant alors privés de toute initiative, autrement dit de toute substance humaine et de tout intérêt personnel par le manque de prise en compte de la psychologie des individus. Seul le facteur de motivation par la rémunération était alors pris en compte.
2. De la notion de charisme à la notion de reconnaissance des performances individuelles
C’est avec le français Fayol que se sont développées les bases du management au début du 20e siècle. Pour lui ce sont les qualités du dirigeant qui permettent d’obtenir les meilleures performances des salariés. Ce leadership repose à la fois sur sa connaissance des affaires et sur sa capacité à communiquer un sens à la mission de l’entreprise…
Cette théorie a été complétée par les travaux du sociologue allemand Max Weber qui a examiné l’impact des différentes formes d’autorité sur les hommes en entreprise dans une économie capitaliste.
Cette approche, basée sur la charisme est aujourd’hui très critiquée par les théoriciens du management car l’entreprise n’est pas seulement constituée d’un ensemble d’individus mais d’un ensemble de relations interpersonnelles où les comportements de chacun sont influencés par ceux des autres, qui s’opposent ou s’adaptent au groupe. Il s’agit des relations humaines.
Des travaux ont démontré dès 1932 en effet que le climat dans l’entreprise influençait directement la productivité. Il a été démontré également que la satisfaction du travail dépendait moins d’une ressource financière qu’à l’intérêt de performances individuelles.
3. La communication dans l’entreprise : un principe de réussite fondamental
Pour organiser une entreprise d’autorité différente et donc innover, il s’agit de laisser une place aux sentiments humains en laissant plus d’autonomie aux collaborateurs et en leur permettant d’accepter sans réserve le leadership.
Plus la taille de l’entreprise augmente plus il est fondamental de mettre du lien entre les différents groupes de travail et la direction afin de maintenir la cohésion des membres de l’entreprise.
L’une des principales préoccupations de l’entreprise devrait donc être la mise en place et le maintien d’une communication efficace au sein de l’organisation.
4. Qu’est-ce qu’une communication interne efficace ?
La communication du latin « communicare » (mettre en commun) est, selon la définition du Petit Robert, « le passage ou l’échange de messages entre un sujet émetteur et un sujet récepteur au moyen de signes, de signaux ».
Pour qu’une communication soit efficace il est primordial qu’il y ait un va-et-vient entre l’émetteur et le récepteur, qui devient ensuite lui-même l’émetteur. Chacun des deux partis ou des individus d’un groupe doivent donc s’assurer que le message a bien été compris et idéalement accepté. Un travail d’explication et de reformulation peut-être nécessaire. Pour cela différentes techniques de communication et de libération de la parole existent, qui doivent être accompagnées par un tiers quand cela est nécessaire.
En effet, la communication qui est un élément de base de toute relation humaine, voire vital, n’est pas toujours maîtrisée à titre individuel ou de manière globale dans l’entreprise. D’où la nécessité de pratiquer et de former les collaborateurs à la communication interpersonnelle afin d’assurer un climat propice à la productivité dans l’entreprise.
5. La responsabilité de l’entreprise : favoriser la communication ascendante
Dans une entreprise traditionnelle, la communication ascendante qui vise à donner les orientations et les instructions aux différents collaborateurs de l’entreprise règne bien souvent en maître. Or pour garantir la cohésion des équipes il s’avère essentiel que la direction doive moins se concentrer sur les messages qu’elle a à faire passer qu’à écouter ce que les collaborateurs souhaitent savoir, messages pour lesquels ils seront donc plus réceptifs.
Le management moderne repose donc sur une plus grande transparence et une équité pour une plus grande souplesse dans l’organisation, à l’instar des start-up. Ce nouveau mode de management n’est possible qu’avec une certaine dose de confiance reléguée au rang des collaborateurs afin de mobiliser et de canaliser leurs énergies. Le but étant de les engager dans un projet commun dans lequel ils auront envie de se surpasser.
Pour mieux cerner l’impact de la communication en entreprise, d’autres articles de We Can seront diffusés en 2020. Pour nous suivre.
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